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LA JOURNEE MONDIALE SIDA 2008 : PENSEE PIEUSE A LA SITUATION DE LA FEMME
UN GRAND REGROUPEMENT A LA GARE CENTRALE DE KINSHASA SOUS LES AUSPICES DU PROGRAMME NATIONAL MULTISECTORIEL DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

Le 1er Décembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée Mondiale de la Lutte contre le VIH/Sida (JMS). A Kinshasa, cette journée a été célébrée sous les auspices du Programme National de Lutte contre le VIH/Sida (PNMLS) qui, avec l'appui du PNUD/Fonds Mondial, a organisé un grand rassemblement à la Gare Centrale dans la Commune de la Gombe en plein cœur de la ville de Kinshasa.

Parmi les différents acteurs, structures, organisations, partenaires et autorités, ACS/AMOCONGO était présente à ses assises avec une délégation de 22 personnes, agents et volontaires confondus, conduits par le Directeur Provincial de ACS/AMOCONGO/Kinshasa, Mr. Erick MUKAKU.

Il convient de signaler que l'ambiance était électrisante avec l'homogénéité caractéristique des participants à cette cérémonie, avec les T-shirts et les casquettes de couleur blanche, distribués aux participants par le PNMLS, en collaboration avec le PNUD/Fonds Mondial.

Il convient de signaler que plusieurs personnalités du monde politique et du monde du VIH/Sida étaient présentes à cette manifestation. Nous citons notamment : Madame SAFU, Conseillère du Président de la République , Madame Marie Ange LUKIANA, Ministre du Genre, Femme et Famille, Dr. SOMSE Pierre, Coordonnateur Pays de l'ONUSIDA, Mr. Dédé WATCHIBA, Responsable National de Suivi Evaluation au PNMLS, etc…

Le thème choisi pour cette année, on pouvait le lire aussi bien sur les différents calicots, affiches que sur les T-shirts portés par les participants : « JMS 2008 : Le leadership de la femme pour la prévention du VIH/Sida  ». 

La cérémonie commémorative du lancement des festivités de la JMS 2008 avait connu un programme riche.

En effet, après l'hymne national chanté avec l'aide artistique d'un orchestre de circonstance, la parole a été donnée à au représentant du PNMLS, Mr. Dédé WATCHIBA, Responsable National de Suivi Evaluation qui a commencé son allocution en relevant la portée sociale de la JMS dans la mobilisation de la communauté contre le VIH/Sida.

Abordant le thème de l'année, Mr. Dédé WATCHIBA a informé l'assistance sur la vulnérabilité des femmes et des filles par rapport à l'infection au VIH/Sida. En effet, l'humanité assiste ces dernières années à la féminisation de l'épidémie. Alors qu'en 1998, les femmes occupaient les 41% de la séroprévalence dans nos sociétés, 10 ans plus tard, c'est-à-dire en fin 2007, ce taux est passé à près de 60%. Les statistiques révèlent en outre que la transmission d'un homme à une femme est double que celle d'une femme à un homme.

Il a aussi tiré la sonnette d'alarme en disant qu'en République Démocratique du Congo, 76% des personnes vivant avec le VIH entre 15 ans et 24 ans sont des femmes. Cette situation serait due à beaucoup de paramètres, parmi lesquels nous pouvons citer les valeurs culturelles et traditionnelles de nos sociétés, la marginalisation de la femme contrainte à supporter l'infidélité parfois encouragée de son mari alors que la sienne propre n'est pas tolérée. A cela il faut ajouter toutes les formes des violences sexuelles dont sont victimes les femmes…

Etant donné ce tableau sombre de la situation de la femme, le représentant du PNMLS a invité solennellement la communauté pendant cette période de la célébration de la JMS 2008, de tout mettre en œuvre pour améliorer tant soit peu les conditions de la femme et de la jeune fille, en vue de les aider à assumer effectivement leur leadership pour une meilleure prévention du VIH/Sida.

En effet, l'orateur a eu la profonde conviction que le leadership de la femme dans le domaine de la lutte contre le VIH/Sida ne peut être assuré que si la communauté toute entière s'emploie à développer la stratégie portant sur l'éradication de la vulnérabilité de la femme et de la jeune fille.

Pour terminer, au nom du PNMLS, Mr. Dédé WATCHIBA a exprimé tout son optimisme quant à l'amélioration des conditions de la femme, surtout avec l'implication des autorités du pays ainsi que de toutes les instances internationales et aussi l'engagement de tous les partenaires et acteurs dans la lutte contre le VIH/Sida.

Après le mot du PNMLS, ce fut le tour du représentant de l'UCOP+, entendez par là l'Organisation des Associations Congolaises des Personnes Vivant avec le VIH/Sida. L'allocution de cette structure a été prononcée par une femme vivant avec le VIH/Sida. Elle a placé cet événement sous le thème spécifique «  Donner la parole et les moyens à la femme  ».

Elle a relevé que la situation de la femme est telle quelle suite à beaucoup de facteurs dont notamment : la faiblesse de son éducation, la faiblesse de son accès aux ressources, etc…

L'oratrice a eu droit à des applaudissements de l'assistance quand elle a crié fort que la femme vivant avec le VIH, à l'instar de toutes les autres femmes, a aussi droit au mariage, droit à une sexualité reproductrice car elle est elle aussi dotée d'une matrice qui a également besoin de porter un bébé.

Elle a enfin fini son propos en formulant un double vœu, celui de ne plus voir une femme mourir en transmettant la vie, et d'autre part, celui de ne plus voir une femme séropositive transmettre le virus à son bébé, espoir de demain.

L'UCOP + a été suivie à l'estrade de l'honneur par la Société Civile de la lutte contre le VIH/Sida dont la représentante qui a commencé son allocution en plaçant la femme au centre de la société, car naturellement au centre de la progéniture et assurant à près de 80% la survie de la population congolaise dans une société qu'elle a qualifiée de démissionnaire.

Elle a exprimé sa désolation sur la guerre qui sévit actuellement à l'Est de la République Démocratique du Congo avec sa pile des affres, notamment es violences faites à la femme qui viennent s'ajouter sur d'autres problèmes traditionnels caractéristiques de la vulnérabilité de la femme congolaise comme la prostitution, la stigmatisation, la faiblesse dans la négociation du port des préservatifs, le faible pouvoir économique, etc…

Elle en a profité pour appeler à la conscience collective pour que la femme soit désormais dotée d'un pouvoir d'achat autant que son homologue masculin, pouvoir d'achat sans lequel le leadership auquel elle aspire ne serait que lettre morte.

Après la société civile, l'assistance a eu droit à une chanson à la fois très éducative et interpellatrice, avec le Groupe Musical « Roméo et Juliette ». Cette chanson raconte l'histoire d'une Juliette proposée en mariage par son Roméo, mais atteinte du VIH. Ayant pris connaissance de la sérologie de sa Juliette, Roméo n'a eu comme expression de son amour envers Juliette, que de l'accepter pour la vie en dépit de sa sérologie positive, comme qui dirait « L'amour supporte tout » pour paraphraser le Modérateur du jour, Mr. Benjamin MUMA, Coordonnateur National de l'Association « Les Bâtisseurs ».

Le Coordonnateur pays de l'ONUSIDA, Dr. Pierre SOMSE a ensuite pris la parole pour exprimer son plaisir de participer à cette fête de l'engagement du Gouvernement et du peuple congolais dans la lutte contre le VIH/Sida. Parlant de la part du Secrétaire Général des Nations Unies, il a rappelé la gravité de cette pandémie, considérée comme faisant partie des 10 premiers tueurs dans le monde, mais le tueur numéro un en Afrique. Il a cependant relevé les différents progrès accomplis au niveau mondial avec notamment l'accès massif au traitement.

En effet, la séroprévalence à l'échelle mondiale connait actuellement une tendance vers la baisse, surtout qu'en 10 ans, les ressources allouées au VIH/Sida sont passées de 300 millions à 10 milliards. Ainsi donc, en dépit de ces résultats relativement positifs, Dr. SOMSE a cependant insisté sur la nécessité d'intensifier les efforts car beaucoup reste encore à faire. Et parmi les défis majeurs qui demeurent pendants, il y a entre autre cette épineuse question de la vulnérabilité de la femme.

Il a aussi épinglé la discrimination, le rejet et la stigmatisation qui ne sont pas encore totalement bannis dans beaucoup de nos communautés, avec comme conséquence logique la difficulté pour les personnes vivant avec le VIH de sortir de la clandestinité, entretenant pour ainsi dire la propagation du VIH.

Il a rappelé l'assurance du Secrétaire Général des Nations Unies qui estime qu'il y a moyen d'arriver au bout de ce drame, avec bien entendu plus de vigilance et d'engagement.

Le Coordonnateur pays de l'ONUSIDA en a appelé au leadership de la femme pour que cet engagement ne soit pas lettre morte.

Au regard de la dégradation de la situation humanitaire que connait la République Démocratique du Congo avec la guerre à l'Est, il a exprimé sa crainte, considérant ce pays comme une bombe à retardement par rapport à cette guerre qu'il considère comme étant le lit silencieux du VIH/Sida en RDC.

En effet, Dr SOMSE est d'avis que cette guerre risque de faire voler en éclat les résultats satisfaisants jusque là réalisés par la RDC dans le domaine de la lutte contre le Sida depuis des années.

Pour terminer, il a rendu hommage aux Représentants du peuple congolais, donc les Députés et les Sénateurs qui ont voté la loi sur la protection des personnes vivant avec le VIH. Hommage rendu aussi au Président de la République pour la particulière promptitude avec laquelle il a promulgué cette loi. Il a enfin rendu hommage aux personnes vivant avec le VIH qui se sont constituées en association pour mieux mener la lutte.

Après la brève prestation du groupe musical KIESE NA KIESE, le moment le plus attendu était bien sûr l'allocution de Madame la Ministre du Genre, Femme et Famille, Marie Ange LUKIANA qui a relevé que le Sida est un sérieux problème de santé publique. Son vœu est que soit encouragé un leadership éclairé de la femme dans la perspective de son affirmation dans cette lutte.

Madame la Ministre a prôné l'équité et l'égalité du genre comme facteur clé du développement. C'est ainsi que la communauté internationale est très préoccupée par la parité entre hommes et femmes, d'ailleurs explicitement consacrée dans la constitution de la République Démocratique du Congo.

Elle a profité de cette occasion pour encourager la vision conférence qui se tiendra à l'Université de Kinshasa du 3 au 7 décembre 2008, laquelle permettra au moyen de l'internet le relais avec l'ICASA à partir de Dakar, cette conférence à laquelle participent beaucoup de congolais, parmi lesquels le Dr. Henri MUKUMBI, Directeur National de ACS/AMOCONGO.

Après avoir stimulé tous les acteurs et partenaires dans la lutte contre le VIH/Sida à participer activement aux différentes manifestations organisées par le PNMLS tout au long du mois de décembre, Madame la Ministre a procédé au dévoilement du ruban rouge, symbole universel de la lutte contre le VIH, sous les acclamations frénétiques de l'assistance.

C'est enfin par un cocktail servi aux participants sous l'animation musicale électrisante du chanteur chrétien, le frère Kool MATOPE que la manifestation a été clôturée.

Coup de chapeau donc à la Coordination Nationale du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida qui, en collaboration avec le PNUD/Fonds Mondial, a réussi le lancement de la JMS 2008, avec bien entendu la participation de tous les acteurs dans la lutte contre le VIH/Sida basés à Kinshasa.

Notre espoir est que toutes les structures, ONG et autres combattants dans la lutte contre la pandémie du Sida prennent activement part à toutes les activités prévues tout au long du mois de Décembre, mois consacré à la lutte contre le VIH/Sida à l'échelle internationale.

 

 

 

Guy BONGONGO
Responsable de Communication
ACS/AMOCONGO

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